Agir : Défis du XXI siècle

Chapitre 1 : Contrôle de la qualité par dosage

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Contrôle de la qualité par dosage
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Chapitre 2 : Stratégie de synthèse et sélectivité en chimie organique

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Stratégie de synthèse et sélectivité en chimie organique
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Stratégie de synthèse et sélectivité en
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Chapitre 3 : Transmission et stockage de l'information

La chaîne de transmission de l'information
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Transmission et stockage de l'information
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Chapitre 4 : Science et société

Regards sur la science

Pourtant indispensables pour relever les défis planétaires, les sciences sont souvent décriées. Quelle image la physique et la chimie ont-elles dans notre société ? Quels sont les enjeux de ces disciplines ?

 

 ◗ La science est la cible de critiques et elle est tenue pour responsable des dérives du monde actuel. Pourtant, on lui doit notre confort. En fait, l’homme est passé d’un petit nombre de dangers extérieurs (pré- dateurs, maladies, famines, etc.) à d’innombrables craintes dont il est lui-même responsable à travers le progrès scientifique (pollutions, accidents, maladies professionnelles, etc.). Le grand public confond les applications et la science, associe (et même assimile) la science et la technologie, de sorte qu’il reporte sur la science les critiques qu’il émet sur les applications (dangers). Les citoyens jugent les produits de la science et pas la science en tant que produit de pensée. Or, en confondant les deux, la société ne s’intéresse plus qu’aux sciences appliquées.

 

◗ Le progrès et les innovations ne sont pas un soulagement, car la science n’a pas éradiqué le malheur. On pourrait rêver d’un retour à la nature, mais à la condition de pouvoir emporter tous les gadgets technologiques !

 

◗ La science est devenue très compliquée et, donc, sujette à controverses (accentuées par la quête du sensationnalisme des médias) et cela induit des effets :

– la science est victime de l’ignorance et du désintérêt (la très grande majorité des citoyens ignore comment fonctionne un ordinateur, mais le manipule aussi bien qu’un ingénieur), de sorte qu’on est passé d’une société de la connaissance à une société de l’usage des technologies ;

– la science rémunère mal par rapport à l’investissement attendu ;

– un nombre croissant de personnes se trouve aujourd’hui aux prises avec la tentation de l’irrationnel et se tourne vers d’autres sources que les sciences.

 

◗ La question à se poser est la suivante : est-il concevable que la physique ou la chimie ne se développe qu’en fonction des intérêts ? S’il semble raisonnable de penser que des intérêts militaires ont contribué à l’essor de la physique nucléaire, pour autant, l’idée qu’ils en déterminent le contenu n’est pas défendable. On peut prendre le cas d’Albert Fert, prix Nobel de physique en 2007, qui a découvert la magnétorésistance géante. Ses recherches fondamentales ont permis de développer un nouveau champ de recherches en nanotechnologie et ainsi de proposer un nouveau type de tête de lecture dans les disques durs d’ordinateurs : c’est donc bien la recherche fondamentale qui a permis le développement de recherches appliquées dans ce cas.

 

 

A quoi sert la recherche fondamentale ?

Alma, le plus grand radiotélescope du mode
Alma, le plus grand radiotélescope du mode

  De tout temps, les scientifiques ont recherché l’origine de l’Univers et par là même l’origine de la Terre et de l’homme. Cette recherche se traduit par l’analyse de l’infiniment grand, mais également par l’analyse de l’infiniment petit.

 

  Les rayonnements qui parviennent sur Terre transportent des informations sur les sources célestes qui les ont émis. Leur détection permet donc de mieux connaître ces sources. Pour cela, les scientifiques ont développé des outils permettant d’observer les confins de l’Univers. Certains de ces rayonnements ou particules interagissant avec l’atmosphère, il est nécessaire de placer les systèmes d’observation en altitude, afin de limiter l’influence de l’atmosphère. C’est le cas du radiotélescope Alma, situé dans le désert de l’Atacama. Ce radiotélescope détecte ainsi des ondes millimétriques et submillimétriques émises par les objets les plus froids de l’Univers, jusque là invisibles aux télescopes traditionnels. L’analyse de ces ondes permet d’obtenir, avec une précision inégalée, des images de la formation de systèmes planétaires et de galaxies lointaines. L’interprétation de ces images renseigne les scientifiques sur la composition et l’évolution de ces objets « froids ».

 

  La structure actuelle de certaines régions de la constellation d’Orion s’apparente à la région où s’est formé notre propre système solaire. La détection de ces rayonnements pourrait, par analogie, apporter de nouveaux éléments concernant la naissance de notre propre galaxie, du système solaire ou la formation de planètes gazeuses géantes, comme Jupiter qui reste encore mystérieuse.

 

  Les scientifiques ont également développé des outils permettant d’observer des particules microscopiques.

 

  La détection des particules permet de mieux connaître la nature de la matière. Certaines des recherches actuelles portent ainsi sur la détection de particules d’antimatière qui se seraient formées en même quantité que celles de la matière lors du Big Bang. Cette étude permettra peut-être de comprendre pourquoi, dans l’Univers actuel, seules les particules de matière ont persisté. La réponse à cette question pourrait donner un éclairage nouveau à notre connaissance de l’Univers, de sa formation et de ses perspectives d’évolution.

 

  N’ayant pas de finalité économique immédiate, la recherche fondamentale est rarement financée par l’industrie. Elle est le plus souvent menée par des organismes publics. De plus, des recherches de ce type nécessitent souvent des installations très coûteuses, à l’image d’Alma ou de celles du CERN. Le lancement et le suivi de ces projets découlent donc de choix politiques à long terme.

 

  Pourtant, ces recherches permettent à l’homme de mieux comprendre son environnement. Outre son intérêt pour une meilleure connaissance du monde, ce type de recherche peut ensuite conduire au développement de nombreuses applications et à de grandes avancées technologiques qui n’auraient pas vu le jour dans le cadre d’une recherche appliquée. C’est ainsi, par exemple, que les lasers ont été développés.